Enthousiaste à l’idée d’explorer la chimie des substances naturelles et l’écologie chimique, je suis actuellement engagé dans une thèse CIFRE, menée entre le Centre Mondial de l’Innovation du Groupe Roullier (Saint-Malo) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris).
Parmi les solutions développées par l’industrie de l’agrofourniture pour atténuer les stress abiotiques et biotiques des plantes figurent les extraits d’algues et notamment d’algues brunes. Ascophyllum nodosum fait partie des espèces les plus représentées et est valorisée par le Groupe Roullier dans ses solutions techniques à destination des agriculteurs.
Les macroalgues entretiennent des interactions fascinantes avec les communautés microbiennes qui leur sont associées. De nombreux travaux ont montré que ces interactions sont cruciales pour la santé et le fonctionnement de l’algue hôte et de ses microorganismes. Les macroalgues, producteurs primaires dans les écosystèmes marins, fournissent un habitat à des communautés microbiennes diversifiées, qui, quant à elles, contribuent à la croissance et aux mécanismes de défense des algues. Ces interactions complexes ont conduit au concept de « supra-organisme », appelé holobionte, dans lequel l’hôte et ses communautés microbiennes fonctionnent ensemble comme une seule unité écologique. Mon projet de thèse vise à extraire, purifier et identifier de nouvelles molécules issues de l’holobionte d’A. nodosum, et pouvant présenter des applications potentielles en agronomie. Parallèlement, je m’efforce d’élucider les interactions chimiques au sein de cet holobionte et le rôle de ces médiateurs.
Je suis très honoré que la Société Phycologique de France ait choisi mon projet de thèse pour bénéficier d’une bourse, me permettant ainsi de présenter l’avancé de mes travaux de recherche lors de la 39ème Conférence Annuelle de la Société Internationale d’Ecologie Chimique à Prague (ISCE2024) du 14 au 18 juillet 2024.